Nous avons voulu vous donner accès aux archives, aux originaux, aux documents et objets ayant appartenu à Mère St Félix, afin de lui donner une présence dans cette salle d’exposition. A ce parcours, s’ajoute un diaporama avec des audios. Ils transmettent des messages clés, de la vie de Pélagie, de sa pensée personnelle et spirituelle. Ses paroles sont issues de ses correspondances.
Elle retrace sa vie, le parcours de Pélagie Le Breton, comment elle est passée d’une vie pieuse, autonome socialement et financièrement à une vie religieuse, en communauté avec ses soeurs.
En cheminant dans l’exposition, vous allez mieux comprendre la naissance de la congrégation, ainsi que ses fondements spirituels, et à certains égards, le tempérament des soeurs de l’Immaculée, toute de charité et pleine de simplicité.
Cette exposition montre aussi comment Mère St Félix se défendait, face à des autorités ecclésiastiques et civiles, qui en demandaient trop d’elle et de ses soeurs. Elle voulait avant tout, le bien-être de ses soeurs. La santé était une priorité, malgré le travail, qu’elles devaient fournir pour réaliser leurs missions, missions d’éducation et de soins auprès des plus démunis.
La famille de Pélagie et son éducation ont eu une part importante dans sa vie, voire déterminante. Sa mère décédée prématurément, elle est éduquée avec son frère Félix, par sa tante maternelle, elle-même religieuse chez les Filles de la Charité de St Vincent de Paul. Elle lui transmet son savoir, notamment médical, étant avant la Révolution, en mission à l’hôpital de Montpellier. C’est sûrement sa tante qui lui donne envie d’aller à St Méen, lieu d’origine de sa famille maternelle.
C’est donc à St Méen qu’elle début sa vie d’adulte. Elle s’intègre avec aisance dans la commune et dans la paroisse. Elle réalise des activités d’entraide (préparation des repas aux pauvres, entretien du linge d’autel, et fabrication des hosties.)
C’est sa rencontre avec le nouveau Père de la paroisse, le Père Corvaisier, qui l’amène vers un nouveau chemin de vie, celui de la vie religieuse. Il lui demande de diriger une école et d’enseigner aux jeunes filles de St Méen.
Après une longue réflexion, elle dit OUI en 1831, Oui à l’éducation et Oui à la vie religieuse, à laquelle elle songeait déjà. Elle choisit le patronyme de son frère Félix, pour son nom de religion. Et c’est cette date de 1831, qu’elle gardera en mémoire, pour la date de fondation d’une nouvelle congrégation, celle de l’Immaculée.
A. Zalzaleh, archiviste IMC