1. Activité communautaire de Protection des enfants vulnérables
L’Approche Communautaire de Protection des enfants vulnérables (ACP) en lien avec l’UNICEF exerce ses activités dans le territoire de Basoko. Le travail de cette ONG consiste à identifier les enfants vulnérables : enfants malnutris, orphelins, enfants dits « sorciers », enfants violés, enfants vivant avec le VIH/SIDA.
En dehors de l’identification, l’ACP sensibilise les victimes et les familles contre ces fléaux et dénonce les situations aux autorités compétentes. Il est important que ses membres travaillent dans le respect, la discrétion, un sens de la responsabilité. Sœur Eugénie s’est investie dans 3 secteurs :
• Les enfants malnutris, • Les filles violées, • Les orphelins.
Parmi les cas identifiés sur le terrain, des enfants malnutris ont été pris en charge par le Centre de santé AMBAMBE : 57 de ces enfants ont récupéré une santé normale. Malgré cela, de nombreux cas de malnutrition subsistent encore. L ’ACP a relevé dans ses recherches un taux élevé d’enfants violés dans le milieu. Les filles sont violées en bas âge, en toute impunité. Ces enfants sont souvent porteurs de maladies sexuellement transmissibles. Ils ne sont encadrés ni psychologiquement, ni médicalement, en partie faute de moyens, mais aussi de prise de conscience de la gravité des problèmes.
A travers ces activités, par l’intermédiaire de Soeur Eugénie nous pensons que nous participons à une œuvre d’humanisation et que nous formons « un corps d’espérance » auprès de ces enfants vulnérables.
2. Implantation d’une Sous/Coordination des écoles conventionnées catholiques à Basoko
Jusqu’en 2017, les écoles conventionnées catholiques étaient gérées, dans leur ensemble, par la Coordination diocésaine résidant à Kisangani. La décision a été prise de la décentraliser en 3 sous/Coordination, dont une à Basoko.
Cette nouvelle organisation remédie à de nombreuses difficultés, en particulier : • longues distances à parcourir par voie fluviale ou par de très mauvaises routes • Manque de moyens financiers… De fait, il y avait : • irrégularité des supervisions et des contrôles des écoles • réception tardive des rapports et informations.
Le Territoire de Basoko apprécie grandement cette réorganisation. Cela a entraîné : • La création d’emplois, • Une amélioration des conditions de travail du personnel enseignant, • Une plus grande rapidité pour la mise en place des affectations et règlement des différents problèmes.
La sous/Commission a pris des initiatives visant l’autofinancement : • Jardins de culture maraîchère • Vente de livres et chapelets • Savonnerie. Elle a aussi initié un cours de rattrapage scolaire pour les adultes.
Cette innovation rend la gestion du système éducatif plus efficace et contribue à l’amélioration de l’enseignement.
3. Prise de conscience de la dignité de la femme en milieu rural.
En RDC, le thème retenu pour la Journée mondiale de la femme était : « L’heure est venue, les activités rurales et urbaines transforment la vie de la femme »
Dans cette ligne, à Basoko, ont eu lieu plusieurs rencontres avec différents groupes de femmes. 24 associations féminines sont dénombrées. Sœur Eugénie a été la Coordinatrice de ces rencontres, en lien avec la femme Administrateur du Territoire et la responsable « genre et famille ».
Au cours de ces rencontres, il leur a été rappelé leur dignité de femmes vivant en milieu rural, leur rôle important dans leur foyer et à travers toutes leurs activités dans la société. Les changements dans la société ne reposent-ils pas, en grande partie, sur la femme ? Ce qui suppose un changement de mentalité et une confiance en sa propre dignité, celle exaltée par Camara Laye
« Femme noire, Femme africaine, ô toi ma mère, je pense à toi… Femme des champs, Femme des rivières, Femme du grand fleuve, ô toi, ma mère, je pense à toi… ».