1. Les femmes des enseignants En mai 2016, leur groupe a été agréé comme Association à But non lucratif (ASBL). Cette année, ces femmes se sont lancées dans un projet audacieux : la construction d’un Centre de Formations scolaires et d’alphabétisation des femmes vulnérables (veuves, filles mères, jeunes filles et enfants orphelins désœuvrés). Ce projet a été adressé au Fonds Social de la république du Congo.
Voici quelques extraits de la formulation de leur projet : Objectif général : Le projet vise à construire pour les personnes vulnérables un Centre de formations scolaires pour ceux et celles qui ont abandonné leurs études depuis l’école primaire, suite aux contraintes politiques, socio-économiques et sécuritaires et qui voudraient apprendre à lire, écrire et parler français et aussi apprendre, à ceux et celles qui ne sont jamais allées à l’école, à lire et écrire la langue locale et à calculer en utilisant les 4 opérations fondamentales. Objectif spécifique : • Donner une formation scolaire tant théorique que professionnelle aux personnes vulnérables afin de les aider à se prendre en charge. • Apprendre aux filles-mères désœuvrées la notion de naissances désirables. • Préparer les femmes de Basoko à s’impliquer davantage dans le principe de parité homme-femme. • Réduire le taux d’analphabétisme qui est souvent la source de comportements irrationnels et non délibérés, en apprenant à la population ciblée la langue nationale de son choix et le français qui est la langue de communication officielle. Justification du projet : L’éducation étant un des principaux facteurs à partir desquels chaque membre de la société humaine peut envisager un épanouissement, il s’avère indispensable que toutes les couches sociales de la population, sans discrimination, soient amenées à une éducation qui puisse les épanouir. A Basoko, le problème de l’éducation se pose avec acuité, surtout pour les filles (grossesse, mariages précoces…) qui abandonnent leurs études ou qui n’y ont pas accès. Il en est de même pour les orphelins qui ont perdu un encadrement scolaire. Tenant compte de ces réalités sociales, l’Association des femmes des enseignants, en lingala : « Basi pembe » (Basi = femmes ; pembe=craie), s’est adressée au Fonds Social de la RDC pour obtenir une aide afin de construire un bâtiment de 3 salles ; l’une consacrée à l’alphabétisation, les 2 autres à des formations scolaires. Le montant demandé est de 22000 dollars américains. 10% des frais seront pris en charge localement. 58 femmes d’enseignants ont signé ce projet. Puissent ces femmes, qui portent dans leur cœur le souci de la promotion des plus démunis, obtenir satisfaction auprès du fonds Social de leur pays pour la réalisation de leur projet.
2. Les mamans veuves
C’est un autre groupe très actif à Basoko. Créé en 2009 par Mme Louise B, ce groupe de 50 femmes est réputé pour être l’un des plus actifs de la paroisse. Il se réunit chaque jeudi matin après la messe. Il a pour objectif : l’entraide, le partage des joies et des peines, et la promotion des personnes. A partir de cotisations régulières, de ristournes, ces femmes participent à leur développement. Elles ont acheté 120 chaises qu’elles louent pour les fêtes, les rassemblements, les deuils.. Elles achètent en commun les objets qui leur sont nécessaires à la maison : vaisselle, matelas, draps, etc. Elles participent à l’entretien et à la prise en charge de la paroisse. De temps en temps, elles visitent les villages éloignés de Basoko pour susciter le même élan d’entraide près des jeunes veuves. « Longonia bamama » Félicitations ! Sœur Thérèse G.