Des nouvelles de Basoko (RDC Congo)

A -ANIMATION DU GROUPE DES KISITO-ANUARITE

Je continue la mission laissée par mes grandes sœurs : Lucie, Gertrude, Laetitia, Catherine. Je suis heureuse de travailler ici à Basoko avec les enseignants, les « yaya » (aînés) des KA (Mouvement Kisito-Anuarite), les aspirants de la paroisse et les « Bilenge ya mwinda » (jeunes de la lumière) en insérant quelques innovations et en recevant, de leur part, des nouveautés.

a ) Avec les enseignants, nous essayons de vivre la solidarité en nous complétant les uns les autres au niveau de la méthode, des talents, des compétences ; en nous accueillant mutuellement pour arriver à atteindre notre objectif : promouvoir l’éducation des enfants.

b) Avec les « yaya » ainés (KA), nous nous occupons plus des petits enfants pour qu’ils imitent la Bienheureuse Anuarite et Saint Kizito.

• En premier lieu, Kizito vivait avec ses propres parents, puis il entra en communauté pour la suite du Christ avec ses aînés : Mukwasa, Kagwa, Mulumba, Lwanga).

• Deuxièmement, Anuarite avait aussi sa famille biologique puis elle décida de suivre la suite du Christ en communauté avec ses aînées : Kasima, Meka, Bakoma, Kahenga. C’est ainsi que tous deux, Kisito et Anuarite ont accepté de mourir à cause de l’amour du Christ.

Dans le groupe, tous les petits garçons portent le nom de Kizito, ils sont invités à l’imiter. Toutes les petites filles portent le nom d’Anuarite. Elles l’imitent.

c) Avec les aspirants de la paroisse, nous travaillons avec le diacre Pascal (SCJ). Ce dernier s’occupe de l’adoration et de l’animation des récollections. Je m’occupe plus de leur formation, selon leurs besoins. Par exemple : comment prier le chapelet et pourquoi ? Je leur ai aussi parlé de la « Lection divina » du bréviaire, apprentissage des différents chants de l’Eglise.

d) Avec les « Bilenge ya Mwinda », je suis conseillère de 2 jeunes, une fille et un garçon. Je les aide au niveau spirituel, je leur apprends à prier et à se considérer responsable de leur vie. Dans ce groupe, si on me demande d’animer une récollection, je le fais avec enthousiasme ; nous collaborons ensemble en cas d’absence d’un membre du groupe.

N.B. Le souhait des jeunes de Basoko est d’aider d’autres jeunes des villages à profiter de la formation et à leur apporter la joie de l’évangile. Mais l’état des routes est très mauvais. Cependant, ils s’efforcent de s’y rendre à pied ou par pirogue aux villages de Yamokanda, Koki, Bomane, Yaofa. Bientôt, du 04 au 07 juillet, les jeunes KA iront en colonie de vacances à Lokutu, par pirogue. Sr Catherine K.

B - PROBLÉMATIQUE SUR LA SITUATION QUE TRAVERSENT LES PERSONNELS SANITAIRES DANS LE TERRITOIRE DE BASOKO

BASOKO est l’un des Territoires de la Province de la TSHOPO en RDC, situé à 270 Kms de KISANGANI où nous, personnels de la santé, nous avons pris le temps de réfléchir et de mettre par écrit notre lamentation pour la partager avec toutes nos autorités et partenaires. Il s’agit donc d’un point de vue particulier sur le principal facteur de la démotivation des agents qui est la question des salaires et de la prime de risque. Si pour les uns, les choses sont bien orientées, pour les autres elles continuent à s’enliser alors que presque tous les secteurs de la vie nationale connaissent des changements positifs. En effet, nous remarquons, à Basoko, plusieurs missions de contrôle des effectifs, intensification de constitution des dossiers mais la situation demeure sans suite. Tout le monde sait que ce vaste réseau sanitaire a été abandonné à son triste sort.

Ce système de prime de risque qui devrait encourager les personnels de santé à améliorer leurs prestations et leur donner de meilleures conditions de vie, décourage beaucoup d’entre eux qui en sont privés pour des raisons bien obscures. Nous proposons aux autorités d’harmoniser les droits des agents ou personnels sanitaires du dit Territoire en souffrance afin de leur donner le goût de la profession choisie.

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