Péguy, Pèlerin de Notre Dame

CHARLES PEGUY : PELERIN DE NOTRE DAME

Charles Péguy, tué au front le 5 septembre 1914, la veille de la bataille de la Marne, avait dit : « si je ne reviens pas, vous irez à Chartres une fois par an pour moi ». A deux reprises, il avait effectué en 4 jours l’aller-retour (soit 140 kms) vers la cathédrale beauceronne au départ de Palaiseau où il habitait : en juin 1912, perclus « d’infortunes personnelles », puis en juillet 1913 pour demander la guérison de l’un de ses fils malades".

Après sa mort en 1914, ses amis suivirent le même itinéraire et en 1935, des étudiants lancèrent un pèlerinage annuel, rappelle Michel Péguy (74 ans) petit fils de Charles Péguy.

« Péguy n’est pas moderne, n’est pas contemporain, il est simplement actuel ».

Le 15 août, fête de Notre Dame de l’Assomption, les pas, les regards et le cœur s’orientent vers la Vierge Marie, dans les sanctuaires modestes de campagne comme dans les grands sanctuaires, les basiliques où affluent les foules.

Il est des jours où les patrons et les saints ne suffisent pas. Alors il faut prendre son courage à deux mains

Vous irez à Chartres…

Etre hardi une fois.
S’adresser hardiment à celle qui est infiniment belle,
parce que elle est infiniment bonne.
A celle qui intercède. La seule qui puisse parler de l’autorité d’une mère.
s’adresser hardiment à celle qui est infiniment pure
parce qu’elle est infiniment douce.
A celle qui est infiniment riche,
parce qu’elle est infiniment pauvre.
A celle qui est infiniment haute,
parce qu’elle est infiniment descendante.

A celle qui est infiniment grande,
parce qu’elle est infiniment petite.
Infiniment humble,
Une jeune mère !
…. A celle qui est Marie pleine de grâce.

A celle qui est pleine de grâce, Parce qu’elle est avec nous. A celle qui est avec nous, Parce que le Seigneur est avec elle.

Charles Péguy.
Extraits de « Le Porche du Mystère de la deuxième vertu »

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