Fête du Corps et du Sang du Christ

« Tu nous as choisies et appelées pour découvrir ta présence, être ta présence, servir en ta présence, Merci Seigneur ! »
(cf Règle de vie p.14)

« Quand nous regardons la lampe du Saint-Sacrement et que nous sommes avertis par son silence même du silence du Christ également présent, nous ne pouvons pas ne pas nous sentir attirés vers ces divines profondeurs, nous ne pouvons pas ne pas penser que nous sommes nous-mêmes une vivante cathédrale et que c’est dans le tabernacle de nous-mêmes que le Christ veut aujourd’hui se communiquer à tout l’univers…..
C’est cela le grand miracle : à travers tous les siècles, à travers toute l’Histoire, au-delà de nos bavardages, au-delà de notre vie superficielle et toute répandue au dehors, il y a ce silence de Dieu…. ce silence plein d’amour ; ce silence qui suscite le nôtre. Car c’est là, justement, dans cette approche du tabernacle, dans ce rayonnement du silence de Dieu, que nous-mêmes nous sommes établis dans le silence, que tout d’un coup, nous écoutons une parole unique, que tout à coup se dépose au fond de nous-mêmes toutes les scories de la vie quotidienne et où tout d’un coup le monde s’illumine, où le monde ressuscite dans le rayonnement de cette Présence adorable.

La Cène - Lampaul Guimilliau (Finistère)

On ne dira jamais assez que l’Eglise n’a pas pu vivre, n’a pu survivre, que parce que son cheminement a été scandé, accompagné par la Présence eucharistique.
C’est cet immense miracle d’amour qui tiendra tout jusqu’à la fin…. C’est pourquoi, nous ne pouvons être chrétiens sans être les disciples de ce silence. Jamais on ne peut pénétrer au coeur de l’Evangile si l’on ne se met pas à l’école du très Saint-Sacrement. C’est là qu’on apprend que la Parole ne peut jaillir, féconde et créatrice, qu’elle ne peut jaillir que du silence. Et à travers ce silence qui nous envahit, ce silence qui est une vie, ce silence où toute vérité apparaît comme la splendeur de la personne même du Verbe éternel, dans ce silence de la personne même du Verbe éternel, dans ce silence, nous rejoignons aussi le silence de la nature…T
Tendre toutes les oreilles de notre esprit et de notre coeur pour entendre le silence de Dieu….  »
(Maurice Zundel)

Texte proposé par Soeur Hélène Guillou, des soeurs de l’Adoration du Saint Sacrement de Quimper, congrégation qui a rejoint la Congrégation des soeurs de l’Immaculée de saint Méen (Voir article du 7 octobre 2011). Avec elle, nous sommes invitées à réveiller le sens de l’adoration qui fait partie de notre héritage commun.

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