Règle de vie

« Appelées à une même vocation, nous sommes rassemblées en communautés par l’amour d’un même Seigneur pour vivre l’Évangile et l’annoncer »

« Dans l’esprit de nos origines et de notre tradition, notre rassemblement communautaire, signe d’une fraternité nouvelle selon l’Évangile est une composante essentielle de notre vie religieuse apostolique ».

« Sœurs de l’Immaculée, dans cette humble réalité qu’est notre vie communautaire, nous essayons ensemble de manifester au monde la CHARITÉ DE DIEU qui rassemble peu à peu l’humanité en son Fils »

La fraternité, c’est comme…

La fraternité, c’est comme une cordée.

En montée comme en descente, nous nous tenons mutuellement.

Nous tenons à chacune…

Nous nous sentons solidaires, responsables.

Nous regardons ensemble vers les mêmes sommets et nous nous laissons tirer et étirer par les larges horizons.

 

La fraternité, c’est comme un chemin d’exode.

« les autres sont nos véritables voyages »

Nous cherchons à découvrir, dans l’autre, quelques traits du Visage

qui a mis en route chacune de nos existences.

Nous nous étonnons devant l’infinie distance des visages

Nous entendons l’appel renouvelé à nous laisser déplacer

à déplacer nos préjugés, nos évidences, à « sortir » de nos habitudes, de nos lassitudes.

 

La fraternité, c’est comme une libération

Nous nous reconnaissons vulnérables

et reconnaissons que nos blessures peuvent nous guérir de nos rêves.

Nous nous interrogeons sur l’origine de nos fermetures, de nos conflits d’influence,

et avouons humblement nos limites :

Nous expérimentons alors que la vérité nous rend libres.

Nous consentons à la déchirure qui dénoue notre être, qui crée cet espace

où la liberté respire, où la confiance renaît.

 

La fraternité, c’est comme une symphonie de silences

Nous écoutons à l’intérieur de nous-mêmes,

le Souffle qui s’unit à notre souffle. Devant le « Dieu plus grand que notre cœur »,

nous laissons peu à peu s’apaiser « les discordances, les flots inquiets, le bruit des mots.. »

Nous consentons à des moments de solitude où se creuse toute communion

Nous reconnaissons ensemble le chant de Dieu dans le travail des hommes

comme marie dans son Magnificat.

Nous aimons nous retrouver en communauté « pour rien », sinon pour goûter la joie d’être ensemble.

 

La fraternité est comme un corps

Nous gardons le souci de « nous édifier » mutuellement dans la charité

Nous nous efforçons de nous situer en complémentarité avec d’autres, non en concurrence.

Nous veillons « à entretenir le ferment évangélique de communion »

à l’intérieur comme à l’extérieur de la communauté

Nous partageons « le pain de la nécessité » et le vin de la fête »

Dans la communauté nous faisons ainsi l’expérience de ce qui constitue l’Église.

 

La fraternité c’est comme un héritage à partager.

Nous accueillons la grâce de nos origines et cherchons à découvrir la grâce de notre époque

Nous retrouvons le goût de sources, de ce mystère de communication

et de totale désappropriation du Dieu Amour : Père – Fils – Esprit.

Nous regardons notre communauté comme la « version humaine » de la vie Trinitaire :

L’oubli de ce Mystère nous fait manquer le nôtre.